🖖👋✋✌️FINEMENT CON 💭 — 17

Jour — 17⏱

Par Marjorie👠👠

Pour des raisons évidentes (de beauté, des chaussures à talons, d’humour) — c’est une de mes références principales dans mon travail — je vous parle de :

Mehdi-Georges Lahlou❤

Mehdi-Georges Lahlou nait d’un père musulman et d’une mère catholique. Son questionnement se tourne directement en direction de cette double identité : son corps comme motif de réflexion confronté à l’identité, à la société et à la religion.

Dans ses différentes performances l’artiste emmène chaque geste jusqu’au moment de rupture, pour finalement arriver à l’épuisement physique. Autoportrait en équilibre en 2011, la série C'est charmant en 2010 ou encore Marche de 25km en chaussures rouges à talons 15cm, de Mechelen à Anvers, entre deux lieux d'art en 2009, et Exploit sportif en corde à sauter dans escarpins rouges la même année. Son entêtement à réaliser les défis les plus fous avec un sérieux frisant l’insolence cherche en même temps à dédramatiser les questions les plus épineuses. Par l'absurdité, fil rouge de son travail, et la rigueur de l’engagement il réalise une oeuvre mêlant différentes esthétiques.

🍉C’est le cas notamment de sa série Stupidité contrôlée où il vient se faire renverser du couscous sur la tête, déchausser ses talons rouges sur un tapis de prière, manger une pastèque (en entière) ou une banane avec un couvre-chef musulman, faire une danse de couple en burqa,…🍌

Autobiographique, les performances de Mehdi-Georges parlent alors de ses identités. Il questionne la représentation et la place du corps sexuel notamment dans les cultures musulmanes, mais pas que. À travers l'épuisement d'un fétiche, celui de l'escarpin rouge, il confronte les regards à la complexité d'une personne.👠 Il joue sur l'ambiguïté, questionnant les identités culturelles, religieuses et sexuelles.

Mehdi-Georges Lahlou se place à la lisière : il porte naturellement des attributs de virilité comme les poils, son sexe, ses muscles qu’il vient confronter à ses talons hauts rouges, attribut qu’il rapporte à la femme comme un symbole, au même titre qu’une croix chrétienne. Il joue à mélanger les symboliques enfermées dans leur case créant ainsi un objet de désir trouble.

A la croisé des genres, des sexualités, des religions, des cultures, des médias,… , l’artiste traite de ce point de rencontre avec beaucoup d’humour et d’autodérision dans des actions qui, nous devons bien l’avouer, tiennent jusqu’au bout sans «faire genre»…

- Site de l'artiste (ya vraiment tout dessus!): http://www.mehdigeorgeslahlou.com/