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đŸ™ŒđŸ™ŒđŸ––đŸ€˜FINEMENT CON💭 — 27

DerniĂšre mise Ă  jour : 27 avr. 2020

Jour 27⏱

Par Marjorie🧹

Parce que la communication, la publicitĂ© et le succĂšs sont contraires Ă  la vision de l’art et de l’engagement de cet artiste, voici le provocant :

Oleg Kulik et ses performances en tant que chien 🌭


Performeur et photographe, Oleg Kulik explore la dimension animale de l’ĂȘtre humain au travers d’actions, de performances et d’installations destinĂ©es Ă  crĂ©er la polĂ©mique. Elles s’appuient souvent sur l’histoire de la performance artistique comme I bite America and America bites me en 1997 faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la performance historique de Joseph Beuys I like America and America likes Me de 1974.


🐕 En 1994, il rĂ©alise sa premiĂšre performance en tant qu'homme-chien. Dans Mad dog il monte la garde devant l'unique galerie d'art contemporain de Moscou pour protester contre la fermeture des squats d'artistes dĂ©cidĂ©e par les autoritĂ©s.

đŸ© En 1995 Ă  Zurich, c'est avec Reservoir dog qu'il apparaĂźt tel un chien, durant une exposition collective oĂč il refuse de jouer les lĂšches-bottes prĂ©fĂ©rant lĂ©cher les invitĂ©s au sens ''propre'' du terme. Il finira pour la premiĂšre fois en prison.

đŸ’© Et en 1996 Ă  Stockholm, Ă  l’occasion de l’exposition Interpol (qui vise Ă  rĂ©unir l’Europe de l’Est et celle de l’Ouest), il est propulsĂ© sur le devant de la scĂšne internationale aprĂšs avoir mordu un spectateur pendant sa performance Dog house.

Oleg se balade, se fait promener, avec un collier et une laisse, il aboie, nu et Ă  quatre pattes, tel un chien. 🩮 Pour lui c'est une mĂ©taphore de la politique inhumaine menĂ©e en Russie Ă  l’époque et de la difficultĂ© pour un artiste de s'Ă©panouir dans la sociĂ©tĂ© post-soviĂ©tique. Pensant naĂŻvement pouvoir s’ouvrir Ă  des collaborations nouvelles et dĂ©montrer la diversitĂ© de son art, Oleg se rend compte qu’on ne l'attend que pour une seule chose : faire le chien. « J’avais Ă©tĂ© invitĂ© en tant que chien, comme si j’étais une sorte de ready-made. J’ai refusĂ©, mais on ne m’a pas laissĂ© le choix, on m’avait dĂ©jĂ  prĂ©parĂ© ma niche ». Une fois sur place, aucun autre choix ne lui est proposĂ©, aucun dialogue n’est engagĂ©, il tiendra le rĂŽle du « chien enragĂ© ». ⚠ Mordre est alors devenu un moyen d’éveiller les consciences, d’alerter le spectateur passif et aliĂ©nĂ©. Il prĂ©cise alors que ce sont les hommes qu’il faut changer, si l’on souhaite changer la Russie. C’est la raison pour laquelle la provocation est devenue essentielle pour lui, plus que le discours et les rĂ©vĂ©rences, c'est l’intimitĂ© avec les animaux qu'il met en acte Ă  destination de ses congĂ©nĂšres. Puisqu’on lui refuse son statut d’ĂȘtre humain, il sera alors un chien.


🃏 Artiste singulier et militant, Oleg Kulik n’a de cesse d’interroger la perception du corps humain dans les comportements et Ă©changes sociaux et de rendre visible la puissance qu’exerce la norme sur tous les corps.


- Vidéo de « Reservoir dog » : http://edenroc.tv/2014/04/reservoir-dog/


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