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đŸ€ČđŸ€ČđŸ–đŸ€ŸFINEMENT CON💭 — 28

DerniĂšre mise Ă  jour : 27 avr. 2020

Jour 28⏱

Par ClĂ©mentđŸŒŸ

Parce que je vois sa pratique comme un silence au milieu du brouhaha, je vous prĂ©sente : Andy Goldsworthy avec Rain Shadow đŸ€«


Andy Goldsworthy nait en 1956 en Angleterre. En parallĂšle de ses Ă©tudes en art il travaille dans la ferme dans laquelle il grandit ce qui influence beaucoup son travail. Il Ă©tudie l’art des annĂ©es 60 dont la volontĂ© est de sortir des galeries, d’aller travailler en direct, Ă  l’extĂ©rieur. Il dĂ©couvre les performances de Joseph Beuys, mais aussi les artistes du LandArt comme Richard Long. C’est donc naturellement qu’il se situe dans l’art dit environnemental.💧


L’artiste considĂšre son oeuvre avant tout comme un long apprentissage quotidien, acharnĂ© et incessant, qui se confond avec sa vie. Il note dans son carnet le progrĂšs de sa « comprĂ©hension » du monde naturel : « comprendre » le mot revient toujours, mais comprendre par d’autres voies que celle de la pensĂ©e abstraite, comprendre afin de pouvoir « montrer ce qui est dĂ©jĂ  lĂ  », ou encore, « provoquer l’innocence de l’oeil ».👁 Il travaille alors Ă  l’économie maximale des moyens. Il aime travailler Ă  rĂ©vĂ©ler (ou Ă  comprendre!) ce qu’il y a dĂ©jĂ  sur les lieux sans avoir besoin d’apporter des matĂ©riaux ou des instruments. Pour fixer ses oeuvres il utilise l’eau trouvĂ©e sur place ou des Ă©pines, des tuyaux de plumes ou de l’herbe, parfois mĂȘme sa propre salive. 🩱


đŸ’ŠđŸ‘€ L’oeuvre qui nĂ©cessite probablement le moins d’élĂ©ment est Rain Shadow. Le principe est terriblement simple, lorsque qu’il commence Ă  pleuvoir ou Ă  neiger, il s’allonge sur le sol afin d’y imprimer l’empreinte de son corps dans une silhouette restĂ©e sĂšche. Il immortalise l’instant en le photographiant. Il dit d’ailleurs qu’il est photographe car c’est ce qu’il vend aux galeries (son gagne-pain) et c’est ce qui reste de son oeuvre car, en effet, une fois l’humiditĂ© Ă©vaporĂ©e ou bien s’il continue de pleuvoir ou de neiger, l’oeuvre disparaĂźt totalement. Et c’est bien lĂ  une des spĂ©cificitĂ©s de l’oeuvre de Goldsworthy : le temps Ă©phĂ©mĂšre et changeant. Le principe de « Rain Shadow », il l’a reproduit Ă  diffĂ©rents endroits dans le monde, dans des paysages totalement naturels, dans des champs, sur des routes, dans la ville, sur des marches etc
 Cette trace est le souvenir d’un corps qui s’est allongĂ© un instant sur le sol. Un souvenir court, fugace qui ne reste pas mais qui peut se reproduire. Ici l’oeuvre ne met pas longtemps Ă  se mettre en place, c’est une action simple avec son propre corps que n’importe qui peut effectuer. Mais dans d’autres oeuvres toutes aussi Ă©phĂ©mĂšres (notamment avec la glace) il lui arrive de passer des heures entiĂšres Ă  les confectionner pour qu’elles ne tiennent que quelques minutes. Sur le principe d’empreinte, il a aussi crĂ©Ă© des Ombres GelĂ©es oĂč, dans un environnement froid, il se tient debout crĂ©ant une zone de fraĂźcheur avec son ombre propice au dĂ©veloppement de la glace que le soleil fait fondre tout autour.❄

Son oeuvre poétique et son engagement à comprendre la nature vient nous interroger sur les liens qui nous resserre à la terre. Un silence précieux, irremplaçable mais surement pas muet.

- C'est d'une humilité à couper le souffle :


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