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đŸ™ŒđŸ™ŒđŸ™ŒđŸ€šđŸ‘†FINEMENT CON💭 — 36

Jour 36⏱

Par ClĂ©mentđŸ•ș

Parce qu’on le connaĂźt plus pour les personnalitĂ©s qu’il a frĂ©quentĂ©es que pour son art Ă  proprement parler, je vous prĂ©sente ce soir les Screen Test d’Andy Warhol.


🍿Andy Warhol est un artiste amĂ©ricain nĂ© en 1928 et est l’un des principaux reprĂ©sentants du « Pop Art ». Ce mouvement artistique fleurit dans les annĂ©es 50 avec l’industrialisation et l’arrivĂ©e de nouvelles technologies dont les artistes vont se saisir pour crĂ©er. L’une des caractĂ©ristiques de Warhol est le motif rĂ©current, la rĂ©pĂ©tition, la reproduction. Ses oeuvres les plus connues sont les 🍜 Campbell's Soup ou encore la sĂ©rigraphie Dytique Marilyn,👗 reprĂ©sentant plusieurs portraits de Marilyn Monroe d’un cĂŽtĂ© trĂšs colorĂ©s (la vie de Marilyn) et de l’autre en noir et blanc et flous (sa fin de vie jusqu’à sa disparition). Ses oeuvres reproductibles transforment considĂ©rablement l’art et font entrer l’oeuvre dans le champ du populaire, du capitalisme et surtout du star-system.


đŸ“œLe premier film d’Andy Warhol se nomme Sleep. On peut y voir durant 5 heures son amant de l’époque John Giorno dormir. Ce fĂ»t sa premiĂšre vĂ©ritable expĂ©rimentation cinĂ©matographique qu’il continua avec le film Empire d’une durĂ©e de 8 heures dans lequel il filme l’Empire State Building Ă  New York en camĂ©ra fixe. Il dit « Je n’ai jamais aimĂ© l’idĂ©e de sĂ©lectionner quelques scĂšnes ou moments clĂ©s pour les assembler ensuite. Cela donne un rĂ©sultat trĂšs diffĂ©rent de ce qui s’est rĂ©ellement passĂ©. Cela ne ressemble plus Ă  la vie
 Moi, ce que j’aime, ce sont de gros fragments temporels. Tous les vrais moments
 Je n’ai qu’un dĂ©sir : trouver des gens formidables et les laisser agir Ă  leur guise [
]. ». Les « gens formidables » auxquels Warhol fait allusion sont Ă©videmment ces Superstars, ces personnalitĂ©s fascinantes qui commencent Ă  orbiter autour de lui.


🎞Dans les Screen Test tournĂ©s de 1964 Ă  1966, Warhol filme des portraits intimes de centaines d’individus, anonymes ou cĂ©lĂšbres ayant rendu un jour visite Ă  la Factory. Tous les sujets posent devant une camĂ©ra stationnaire durant 2 minutes et demie. Ces portraits sont ensuite projetĂ©s au ralenti pour permettre au spectateur de mieux se pĂ©nĂ©trer des diverses personnalitĂ©s. Au dĂ©but tous totalement silencieux, il ajoute Ă  certains de ses films, selon la personnalitĂ©, des musiques. (C’est le cas de Lou Reed par exemple). La mise en scĂšne est minimaliste pour que l’objectif de capter l’instant prĂ©sent ne soit pas dĂ©tournĂ© et mĂȘme accentuĂ©. La fascination de Warhol pour les stars lui donne l’envie d’entrer dans leur intimitĂ©, de percevoir et donner Ă  voir des personnalitĂ©s d’une maniĂšre diffĂ©rente de l’image qu’ils se donnent. Cela en rĂ©vĂšle des ĂȘtres mystĂ©rieux et plus complexes que leur image populaire.


đŸ‘šâ€đŸ’»A l’heure d’Instagram, de Facebook live, des stories, de la mise en scĂšne quotidienne de la vie de tous les jours, Warhol en est le prĂ©curseur. « Son principe consistant Ă  brancher et Ă  laisser tourner la machine, comme une camĂ©ra de surveillance, est Ă  l’origine de toute la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© » souligne Judith Benamou-Huet. Lors d’une conversation avec le photographe Nat Finkelstein, Andy Warhol dira « Tout le monde veut ĂȘtre cĂ©lĂšbre ». Ce Ă  quoi le photographe ajouta « Oui, pendant 15 minutes ».đŸ€ł



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