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🤲👐🙌👏☝️FINEMENT CON💭 — 41

Jour 41

Par Marjorie🧲

Parce que c'est de notre responsabilité de changer les « ça va ce n'est pas si grave » ou les « c'est comme ça », voici Kubra Khademi.


🎳 Artiste afghane née en 1989, Kubra Khademi cultive une création engagée par des prises de position ouvertes. Elle dénonce les conditionnements dont nous sommes submergés et les harcèlements dont les femmes font l'objet. 🧨 Son travail est marqué de la violence qu'elle a vécu, sa mère la battant pour « la préparer à supporter, à tolérer, à se sacrifier dans ce monde misogyne »...

🤬 C'est la rue qui est son territoire de liberté, son terrain de revendications. En 2015 avec Armure, elle enfile une armure en acier qui couvre les parties sexualisées de son corps régulièrement visées par les commentaires et attouchements et se promène dans le quartier de Kote Sangi à Kaboul. En la portant, elle voulait montrer que pour une femme marcher dans la rue est une bataille. 🎯 Révélant la tension sociale, épaisse, régnant à Kaboul, l'artiste a dû arrêter sa performance rapidement puisque le climat devenait (restait) très agressif. Elle a alors dû quitter l'Afghanistan suite à cette action et est venue vivre, se réfugier, en France.

🚸 Avec Kubra et les bonshommes piétons, elle vient questionner à la fois le lien à l'obéissance dont nous faisons part dans la rue et sur le rapport à la neutralité du genre de ce bonhomme des passages piétons. Dans cette performance, Kubra Khademi est habillée en noir et elle est casquée de bonhommes piétons aux allures féminines. Elle arpente l’espace public reproduisant mécaniquement le passage du rouge au vert de cette signalétique. 🚫 Les panneaux de signalisation routière sont censés être un moyen de communication simple, rapide, compréhensible par tous, et neutre, non sexué. Mais ce bonhomme bâton est-il neutre ? Cette image véhicule-t-elle une ambiguïté sexuelle plutôt qu’une vraie neutralité ? Est-ce un choix sexiste que de négliger l’existence des deux sexes ? Par cet acte simple, elle pointe un mode de communication renvoyant le piéton à son statut de machine obéissante tout en soulignant une « misogynie ordinaire ». 🚻 Avec un humour cinglant, elle vient dénoncer la masculinité de l'espace public.

⚠️ Mais attention, je soulève ici un paradoxe qui me questionne énormément. Est ce que faire porter une jupe à un bonhomme bâton le rend plus femme ? N'est-on pas là ici aussi dans une représentation machiste ? Car oui il est important de dénoncer comme elle le fait, mais il ne faut pas tomber dans la même emprise.

Quelle serait l’alternative, pour une communication asexuée, dans un environnement saturé de représentations sexuées ?



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