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🙌🙌🙌🤝🤟👇FINEMENT CON💭 — 44

  • Photo du rédacteur: Collectif Comment C'est Maintenant ?
    Collectif Comment C'est Maintenant ?
  • 7 mai 2020
  • 2 min de lecture

Jour 44

Par Clément🍾

Parce que grâce à cet artiste, vous ne ferez plus jamais la queue au supermarché (ou ailleurs!) de la même manière : voici Roman Ondák.


Né en 1966 en Tchécoslovaquie, Roman Ondák est un artiste slovaque🇸🇰. Son travail s’inscrit dans la lignée des oeuvres conceptuelles et minimalistes et traite les questions du vide, du souvenir et de la mémoire par l’absurdité de situation qu’il vient détourner, augmenter, transformer et présenter pour questionner le quotidien et lui apporter un autre regard.👀


⏲L’une de ses oeuvres la plus célèbre est Good Feelings in Good Times créée en 2003 dans laquelle il embauche des figurants pour attendre. Il «installe» alors une file d’attente fictive qui intrigue le public. Ces situations d’attentes sont des images que nous voyons régulièrement, encore plus aujourd’hui devant nos supermarchés. Mais la plupart du temps, nous attendons pour quelque chose. Ici, la file d’attente ne mène à rien, au vide.🕳 Il vient prélever un morceau de réalité, le déplacer et regarder comment il fonctionne, s’il fonctionne encore. Réminiscence de l’enfance d’Ondák dans la Tchécoslovaquie communiste, Good Feelings in Good Times fait soudain remettre en question l’un de nos comportements sociaux les plus habituels. Cette catégorie d’oeuvres qu’il appelle « performative » sont en fait des protocoles, puisés chez les conceptuels, qu’il vend aux musées afin qu’ils puissent les (ré)activer à leur convenance.

C’est le cas par exemple de l’oeuvre Measuring the Universe. S’inspirant d’un souvenir d’enfance partagé par la plupart d’entre nous, il propose aux employés du musée de venir inscrire les noms des visiteurs suivi de la date du jour sur un mur blanc à hauteur de leur taille.📏 Petit à petit, le mur se remplit des centaines de noms, comme la marque d’un passage furtif et éphémère, noircissant le mur de cette accumulation. A la fin de l’exposition, l’oeuvre est entièrement repeinte en blanc, pour n’en laisser aucune trace (sauf photographique🤳). L’oeuvre marque non seulement le temps qui s’écoule, l’oubli, mais aussi la fugacité de l’oeuvre d’art dont le geste reste au coeur du processus et n’a pas vocation à prendre la poussière.

Au-delà de l’inscription conceptuelle rigoureuse, les œuvres de Roman Ondák s’exercent toutes sur la voie du sensible, avec une poésie et un sens du décalage. Leur simplicité désarme toute interprétation - il suffit souvent pour Ondák de changer le statut d’un objet ou de placer une situation quotidienne en exergue comme dans Teaching to walk lorsqu’il invite une mère à venir apprendre à son enfant de 1 an à marcher dans le musée. 👶

L’artiste vient déjouer les attentes portée par les visiteurs conditionnés vis à vis de l’oeuvre d’art. La possibilité pour le spectateur de « manquer » l’œuvre est un principe auquel il tient. Le fait que le public puisse ne pas l’identifier comme telle ne signifie pas qu’elle échoue – au contraire. Mais lorsqu’elle nous saisit, son oeuvre nous serre tendrement, laissant place à l’émotion intime d’une surprise du quotidien.🥺


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